Apprentissage : cycle de webinaires du 26 mars au 2 juillet

Comment bénéficier de l’aide financière de l’État pour l’embauche d’un apprenti ? Comment être aidé dans son recrutement en apprentissage ? Comment intégrer un apprenti dans l’entreprise ? Quel est le rôle des acteurs de l’apprentissage ? Employeurs, participez au cycle de webinaires sur l’apprentissage organisé par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, pour avoir les réponses à toutes vos questions.

Des webinaires pour tout savoir sur l’apprentissage

Ce cycle de webinaires (LinkedIn Live ou Teams) à destination des entreprises, se déroulera tous les mardis de 12h à 12h30, du 26 mars au 2 juillet. Retrouvez sur cette page les liens de connexion aux différents webinaires.

Au programme :
 

  • 26/03 : Retrouvez la rediffusion du live.
    Avec Jérôme Marchand-Arvier, délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et Sebastien Bouleau, directeur général de Constructys.

Laurent Kazmierczak : Vous l’avez compris, lors d’un précédent Live sur LinkedIn, on a thématisé cette année nos rendez-vous.

La semaine dernière, on a échangé sur « Comment être aidé dans son recrutement » et aujourd’hui on va se focaliser davantage sur la fiche de poste et le dépôt de l’offre d’emploi.

On va essayer d’être le plus concret possible.

La chance que nous avons et que vous avez d’ailleurs, c’est que vous pouvez poser directement vos questions dans le chat, on les prendra au fur et à mesure de nos échanges et on fait le pari que en 30 minutes, vous saurez tout sur la fiche de poste et le dépôt d’une offre.

Aujourd’hui, on a deux invités, on a Catherine Siwczak pour France travail et puis Abdellah Bouhend, pour La bonne alternance.

On va revenir un petit peu sur le rôle des uns et des autres, et sur ce qu’est surtout La bonne alternance.

Alors du coup, Catherine, on va peut-être commencer par vous sur l’apprentissage et sur le recrutement surtout.

Quels sont, aujourd’hui, les outils pour recruter et comment on peut être aidé pour sa fiche de poste ?

Catherine Siwczak : Alors bonjour à tous et merci Laurent.

Donc effectivement le recrutement aujourd’hui ça concerne tout le monde, c’est quelque chose qui ne s’improvise pas, surtout dans le contexte actuel.

Le contexte, il est compliqué, il y a beaucoup de recrutements. Les entreprises déclarent vouloir effectuer beaucoup de recrutements massifs et ceux depuis 2022.

Mais une majorité des recruteurs déclarent aussi que les recrutements sont difficiles parce que c’est difficile de trouver des candidats, il n’y a pas suffisamment de candidats pour faire un choix et que le profil est candidat n’est pas toujours adéquat par rapport au souhait de l’entreprise.

En plus, on est dans un contexte où le taux de chômage reste encore historiquement faible et se positionne à 7,5% au 4e trimestre 2023.

Si on fait un focus sur les jeunes, le taux de chômage des jeunes reste lui supérieur, au taux de chômage du reste de la population, on pourrait penser que du coup, c’est facile de recruter des jeunes parce qu’il y en a beaucoup, mais ce n’est pas le cas.

Les besoins élevés des entreprises, le manque d’attractivité de certains secteurs qui sont du coup en très forte tension, les métiers émergents : tous ces éléments constituent des freins au recrutement et posent des difficultés aux recruteurs.

Et en plus, les jeunes ont des attentes particulières. Aujourd’hui, c’est un public qui va être particulièrement en attente sur les valeurs de l’entreprise, l’innovation, etc.

Mais on va le voir un petit peu un petit peu plus loin. Donc c’est vrai que depuis 2018 il y a eu beaucoup de mesures qui ont été mises en œuvre en faveur de l’apprentissage et on a vu que le nombre de contrats d’apprentissage a très fortement augmenté.

Il y a quand même des secteurs sur lesquels ça peut être encore un petit peu compliqué. On a de l’apprentissage qui se fait beaucoup dans les études supérieures, mais certains métiers sont des métiers sur lesquels ça reste encore compliqué de recruter, notamment des apprentis.

Du coup, qu’est-ce qu’on peut faire pour bien recruter ? Donc bien recruter, c’est un métier, c’est un process donc ça commence déjà par définir un besoin.

Comment est-ce que je définis un besoin ? En général, dans les entreprises, il peut y avoir des fiches de poste qui existent si elles n’existent pas préalablement, il va falloir que je me pose un moment pour créer cette fiche de poste, et les éléments de cette fiche doivent reprendre les éléments qui seront mis en visibilité dans l’offre qui sera diffusée. Donc vous allez voir tout à l’heure, on va se poser un petit peu plus sur une offre d’emploi et ce qu’il doit y avoir dedans, quelles sont les attentes des candidats par rapport au contenu d’une offre d’emploi, pour donner envie de recruter ? Donc, la fiche de poste que vous allez travailler et créer avant de déposer une offre d’emploi, c’est une fiche de poste qui va devoir reprendre ces éléments là, parce que ce sont vraiment les éléments qui vont être déterminants qui vont faire que les candidats, et les jeunes en particulier, vont se positionner ou pas.

Au-delà de la définition du besoin, il faut aussi prendre en compte les attentes des candidats. Aujourd’hui, les candidats, ce qu’ils attendent particulièrement dans un recrutement, c’est que le process soit assez transparent, c’est de connaître les délais de réponse, d’obtenir une réponse dans un recrutement positive ou négative.

Mais voilà de savoir pourquoi j’ai été retenu, pourquoi je n’ai pas été retenu. C’est de favoriser les entretiens physiques, même si on est dans une mouvance où on dématérialise beaucoup, l’entretien physique a encore énormément d’importance pour les candidats. Les valeurs de l’entreprise, le candidat doit pouvoir se projeter sur ces valeurs là et aujourd’hui avec le contexte sanitaire, le travail en mode hybride s’est beaucoup développé, donc pour les jeunes aujourd’hui, c’est aussi important d’avoir cette possibilité-là de travailler en mode hybride, quand c’est réaliste, et quand le poste le permet bien évidemment. Donc ces attentes là il faut vraiment les avoir en tête pendant la rédaction de l’offre. Pour que les postes aujourd’hui et les offres, qui vont mettre en lumière ces postes-là, reprennent ces éléments qui sont importants. Attention aussi, on a eu tendance à saisir des offres idéales, avec le profil idéal. Mais quand on saisit une offre avec un profil idéal, ça peut faire peur, ça peut intimider certains candidats qui vont se dire « moi je ne me sens pas de postuler parce qu’il y a trop de choses ». L’idée dans une offre, ce n’est pas de faire une liste à la Prévert de tout ce qui est attendu, de toutes les missions en détail, de toutes les compétences attendues, mais c’est de faire un focus sur ce qui est vraiment incontournable, sur ce qui est le plus important, et de laisser aussi la possibilité à des candidats, qui ne vont pas correspondre forcément tout à fait, de postuler parce qu’il existe aussi des mesures qui vont permettre de réduire les écarts.

Voilà aujourd’hui le candidat idéal n’existe pas forcément, donc si l’offre est trop ambitieuse, ça peut aussi créer une réticence à postuler.

Donc voilà, trouver le juste milieu, le juste équilibre entre ce que j’aimerais avoir et ce que je vais, peut-être, recruter. Faire attention à ne pas faire une offre trop idéale ou trop ambitieuse.

Et c’est vrai que nous on conseille, à France Travail, aux candidats de se mettre dans la peau d’un recruteur pour imaginer comment un recruteur réfléchi et pense. Et ce qu’on propose aussi aux recruteurs, c’est de faire la même chose, c’est à dire de se mettre dans la peau d’un candidat, de regarder les offres d’emploi et de voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Ça vous aidera aussi dans la rédaction de votre besoin, dans la rédaction de votre fiche de poste, à identifier les éléments qui vont vraiment être des éléments porteurs, des éléments percutants qui vont donner du sens à votre offre d’emploi.

Laurent Kazmierczak : Merci Catherine, on va être s’arrêter sur quelques points que vous avez abordé, mais juste avant, j’aimerais poser la question à Abdellah sur La bonne alternance que l’on a introduit peut-être un peu rapidement.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que c’est La bonne alternance ?

Comment cet outil permet d’accompagner les recruteurs, et on reviendra sur France Travail juste après.

Abdellah : Ouais bien sûr.

Dans ce contexte justement de questionnement sur comment recruter, La bonne alternance c’est un outil qui permet de mettre en relation les employeurs, les organismes de formation et les jeunes, afin de faciliter les entrées en alternance et donc de faciliter les recrutements en alternance.

C’est l’objectif de la plateforme, c’est de faire émerger les besoins, de faciliter ensuite la mise en relation des acteurs de l’alternance.

Et donc on fait ça, parce qu’on a constaté que souvent les entreprises, notamment les PME, les TPE, et bien elles vont manquer de temps, elles vont manquer de ressources, elles vont manquer d’outils, de moyens pour faire un recrutement facilement.

Et puis de l’autre côté, on va avoir des jeunes qui eux, sont en recherche d’une alternance, et vont avoir du mal à trouver des offres.

Alors on le fait principalement en facilitant le dépôt d’offre et ensuite en partageant ces offres là sur les plateformes qui sont directement consultées par les jeunes : là où les jeunes, vont se connecter, vont aller regarder un petit peu ce qui se passe. Donc c’est avec France travail, on travaille en collaboration avec eux, ses partenaires, mais aussi, tous les Opco, d’autres plateformes et aussi des entreprises qui vont être référencées pour permettre des candidatures spontanées.

Alors ensuite ce qu’on fait, c’est principalement de la récolte. Comme je le disais, on récolte du besoin en recrutement, on récolte des offres qui sont créées via notre site, mais aussi de l’agrégation des offres de La bonne alternance et de tous les partenaires. Donc tous les partenaires sont, je l’ai dit, France travail, 1jeune1solution, les Opco. C’est évidemment, Laurent, le portail de l’alternance, Les entreprises s’engagent, également les offres publiques avec Pass emploi. Et donc tout ça on récolte, on agrège et ensuite on diffuse largement, c’est vraiment penser en 2 temps.

La diffusion elle se fait, comme je l’ai dit, auprès des candidats qui sont en recherche et donc, pour se faire, on va aller là où sont ces candidats : on va être sur 1jeune1solution, mais on va être aussi là où les candidats sont obligés de passer : c’est à dire Parcoursup, Affelnet. Et puis d’autres partenaires : l’Onisep, certaines plateformes des Opco qui vont avoir dans leur parcours utilisateur des pages métiers dédiées aux jeunes pour les attirer.

Laurent Kazmierczak : OK, très bien.

Bon peut être que je vais les prendre tout de suite, en fait on a une question pour La bonne alternance de Louisa Lopez qui nous dit : « J’ai utilisé la plateforme La bonne alternance, mais les candidats m’indiquaient ne pas pouvoir visualiser le contenu de l’offre déposée, tout ce qu’ils visualisaient était l’intitulé. C’est un peu dommage non ? ».

Abdellah : Les candidats ne pouvaient visualiser que l’intitulé de l’offre ?

Laurent Kazmierczak : Oui.

Abdellah : En fait, il y a bien une offre qui est rédigée, mais j’y reviendrai un peu plus tard, mais on facilite le dépôt d’offre en automatisant la fiche de description et donc cette fiche de description elle n’est pas remplie par l’employeur à proprement parler. Elle est créée mais c’est bien une fiche métier donc est-ce que peut-être on peut avoir des précisions sur le questionnement et le problème rencontré par l’utilisatrice ?

Laurent Kazmierczak : OK du coup le message est lancé et puis là je vois qu’il y a une adresse mail, labonnealternance@apprentissage.beta.gouv.fr que Marion Guillet, qui fait partie de l’équipe La bonne alternance, met à disposition et tout ça pourra se régler. Mais en tout cas ce qu’on peut dire c’est que le candidat il n’a pas seulement l’intitulé de l’offre d’emploi, il a toutes les informations ?

Abdellah : Oui, en temps normal.

Après, peut-être qu’il y a un problème pour cette utilisatrice. En tout cas, notre équipe est à sa disposition pour lui répondre et l’accompagner dans ses démarches.

Laurent Kazmierczak : OK. Et bien continuons.

Catherine peut-être revenir un petit peu sur France Travail, et sur la façon dont peut-être le conseiller de France Travail peut accompagner le recruteur ?

Catherine Siwczak : Oui, tout à fait.

Quand on est sur un process de recrutement comme je vous le disais d’abord, il faut définir son besoin et dès cette étape-là, le conseiller France travail a un rôle à jouer : il va aider le recruteur dans la rédaction de son offre.

Il peut également, si on voit que le recruteur a des difficultés à mettre des mots sur ce qu’il attend exactement en termes de compétences, en termes de mission etc, se rendre sur place pour réaliser des analyses de postes qui vont permettre vraiment de déterminer un petit peu plus en profondeur le besoin et d’outiller l’entreprise pour ce recrutement là mais aussi pour les suivants. Voilà, on a vraiment la possibilité d’aller plus loin dans la définition et l’analyse des postes de travail au sein de l’entreprise.

Ensuite, effectivement, sur tout ce qui est la recherche de candidats, le ciblage de candidats, on est là aussi pour aider si l’entreprise en a besoin.

Également, pour sélectionner les candidats, une fois qu’on connaît bien les entreprises, pousser aussi des candidatures. On fait également de la promotion de profil quand on sait qu’une entreprise recrute régulièrement un certain type de profil. On est là aussi pour alerter sur les difficultés qu’une entreprise peut rencontrer par rapport à son offre qui peut être mal positionnée sur le marché du travail. On va être en alerte et conseiller l’entreprise en disant qu’il vaut mieux tourner l’offre comme si, comme ça, mettre les éléments de salaire plutôt à tel endroit, on a des cases qui sont prédéfinis.

Donc il y a énormément d’éléments à mettre dans une offre d’emploi. Un recruteur peut tout à fait réaliser ça en parfaite autonomie, mais il peut aussi demander à bénéficier de l’aide d’un conseiller dès la rédaction de l’offre, la présélection, le ciblage des candidats, le suivi de l’offre, etc.

On peut aussi proposer des offres de services adaptées, des immersions, pour aider à identifier les candidats.

On peut aussi créer des événements : les agences organisent très régulièrement des événements, des jobs dating, des informations collectives pour mettre en visibilité certains métiers, travailler sur l’attractivité de certains métiers ,de certains secteurs.

Et dans ces cas-là, on fait venir des employeurs, on fait venir des recruteurs pour qu’ils parlent de leur métier, qu’ils puissent recruter sur place les candidats qui seraient intéressés.

Donc les possibilités d’appui d’un conseiller France travail, vont très loin : on balaye toutes les étapes du recrutement, depuis l’indentification du besoin jusqu’au suivi dans l’emploi du demandeur d’emploi.

Laurent Kazmierczak : Et bien merci.

Abdellah, on vient de voir le volet offre d’emploi de La bonne alternance, mais les services proposés aujourd’hui sur La bonne alternance vont aussi un peu au-delà ?

Abdellah : Oui, l’idée c’est de de simplifier le dépôt d’offre mais aussi de permettre la mise en relation.
On a pensé à un service qui permet un parcours de dépôt d’offre très simple, en quelques étapes, où l’entreprise s’identifie grâce à son Siret, ensuite, on récupère les données de l’entreprise, l’employeur renseigne ses informations de contact, puis il peut très rapidement déposer son offre. Et pour ça, on a fait un dépôt d’offres qui est allégé et rapide puisque généralement sur les jobboards il faut remplir un descriptif de l’employeur, de la fiche de postee t ça peut prendre du temps et une certaine réflexion.

Donc nous notre parti pris, c’est de dire « on simplifie tout ça », pour permettre à l’employeur de diffuser très facilement son offre et ensuite on leur offre un espace de gestion dédiée. Donc sur le descriptif de l’offre on voit qu’il y a quelques étapes à renseigner : 4 champs sont obligatoires, mais c’est au niveau du métier que tout va se passer puisque l’employeur renseigne le métier et ensuite à droite il va voir sa fiche de poste se créer automatiquement puisque le contenu de l’offre il est généré grâce au référentiel du code ROME de France travail.

Et ensuite l’offre, comme je l’ai expliqué, elle va être diffusée largement auprès des candidats sur plusieurs plateformes et après on a une interface de gestion simplifiée où l’employeur va voir ses offres, il peut la prolonger, la modifier ou la supprimer. Il va voir le nombre de recherches qui ont été faites sur ses offres, le nombre de vues et le nombre de candidatures. Donc ça signifie que il n’y a pas de personnalisation de l’offre à proprement parler.

Je vois une question dans le chat, je me permets d’y répondre au passage, et c’est pour ça qu’on a une synergie avec France travail et que ces offres sont rediffusées s’il y a un besoin, plus précis, avec un besoin de mise en avant de la marque employeur avec une précision de l’offre de poste nous vous invitons à déposer les offres sur France travail à cocher la case de multidiffusion et dès lors, elle sera diffusée également sur La bonne alternance puisqu’on travaille en fait en interopérabilité, comme je le mentionnais et comme le disait Catherine sur le dépôt d’offres, on va plutôt passer sur ce process là, mais ce sera bien diffusé sur La bonne alternance et ses partenaires.

Laurent Kazmierczak : OK, très clair, merci beaucoup.

Catherine, du coup on vient de se parler de La bonne alternance, on a parlé du site de dépôt d’offres, de France travail, et puis y a quelques années un site est apparu : 1jeune1solution, expliquez-nous un peu comment tout ça se maille, ou pas d’ailleurs, dîtes nous.

Catherine Siwczak : C’est ça. Cela vient d’être un petit peu évoqué avec La bonne alternance, c’est vrai qu’on est plutôt dans une idée d’interopérabilité donc l’idée c’est des échanges de données entre les outils de France travail, entre la plateforme, 1jeune1solution, etc.

Les offres qui vont être déposées sur la plateforme 1jeune1solution, ce sont des conseillers France travail qui vont s’en occuper derrière.

Mais l’idée de cette plateforme-là, c’est une plateforme qui est plus facilement identifiable par les jeunes, pour les jeunes, pour qu’ils puissent se rendre sur cette plateforme-là de façon préférentielle pour identifier des offres qui soient plus particulièrement en contrat d’apprentissage, en contrat débutant, etc.

Donc il y a des mouvements de données qui font que, que cela soit sur 1jeune1solution, ou sur France travail les données s’échangent et les données transitent.

Mais c’est vrai que c’était important d’avoir ce portail là parce que les jeunes peuvent rechercher directement des offres pour débutants, en apprentissage, etc. Donc ça permet, plutôt que d’avoir le volant global des offres, on est vraiment sur les offres spécifiques qui sont pour les jeunes et les débutants et de la même manière, les entreprises qui souhaitent s’engager, particulièrement dans la démarche et rejoindre la mobilisation pour l’emploi des jeunes, vont pouvoir se référencer aussi directement sur ce site.
Donc c’est vraiment une plateforme qui est en lien avec tous les autres outils qui peuvent exister, mais qui va mettre en visibilité ce qui parle aux jeunes et ce dont les entreprises ont besoin pour recruter des jeunes.

Laurent Kazmierczak : Et puis, ce qui est important aussi, c’est que le conseiller France travail, rappelle l’employeur qui dépose une offre sur France travail ou sur 1jeune1solution.

Catherine Siwczak : Tout à fait.

Les offres déposées sur France Travail (francetravail.fr), le recruteur indique s’il souhaite être rappelé par un conseiller, ou s’il souhaite recruter en totale autonomie, pour autant son offre va quand même être suivie par un conseiller France Travail.

Par contre, il peut dire explicitement « je souhaite être rappelé parce que j’ai besoin de conseils », donc là, effectivement nous nous engageons, a rappelé très rapidement le recruteur.

Et pour la plateforme, 1jeune1solution, c’est pareil, toute démarche d’une entreprise, d’un recruteur sur cette plateforme, il va y avoir un conseiller France travail qui va le rappeler dans les 72h, pour justement définir le besoin, voir s’il y a un besoin d’appui spécifique ou pas, comme le disait le collègue de La bonne alternance. L’idée, ce n’est pas de tout faire pour tout le monde, mais quand une entreprise a vraiment besoin de notre aide, on est là. Et quand une entreprise veut recruter en autonomie, on se met en retrait et on est là juste pour mettre l’offre et mettre le besoin en visibilité auprès des bons interlocuteurs.

C’est pour ça qu’il y a ces plateformes dédiées à un certain type de public en particulier, et là, notamment les jeunes.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup Catherine.

Abdellah, on vient de voir dans la présentation que les offres de La bonne alternance sont promues et poussées auprès de différentes plateformes qui répondent aux besoins. On peut revenir là-dessus, pour voir comment ça fonctionne et comment on promet ces offres en alternance directement auprès des jeunes.

Abdellah : Oui bien sûr.

En fait elles sont mises auprès des jeunes à partir du moment où l’offre est déposée. Elles vont être multidiffusées sur plusieurs plateformes. Si on revient sur la multidiffusion sur toutes les plateformes consultées par les jeunes, donc 1jeune1solution, Affelnet, Parcoursup, Onisep, Le portail de l’alternance et les Opco, à travers leur parcours utilisateur, il y a des pages dédiées aux jeunes.

Ensuite je voulais revenir sur un élément parce que on fait de la mise en relation, on fait de la diffusion, mais on permet aussi de mettre en relation l’employeur avec des centres de formation d’apprentis (CFA), donc l’entreprise qui recherche des alternants va déposer son offre à travers le parcours que j’ai décrit et si elle le souhaite, si elle a envie d’être accompagnée par un organisme de formation, et bien on lui en offre la possibilité. Donc on va en fait permettre d’envoyer une demande de contact à un organisme de formation par rapport à une offre, et puis on va le faire pour chaque offre, on va identifier pour le recruteur, des organismes de formation qui vont être susceptibles de collaborer avec lui, afin de sourcer des candidats.
Et enfin, je voulais revenir sur quelques éléments Laurent, si tu me le permets.

Laurent Kazmierczak : Bien sûr.

Abdellah : C’est aussi un service qui a vocation d’aider les jeunes et d’aider les recruteurs. Donc on a quelques chiffres à vous communiquer pour donner un peu une idée du service et de son effet sur les utilisateurs, donc notamment les jeunes, et puis, les recruteurs, en 2023.

Il faut savoir que le site, uniquement la plateforme La bonne alternance, c’est un site qui est consulté par des millions de jeunes chaque année, donc c’est à dire que quand on est recruteur, c’est une façon de savoir que l’offre va être bien visible puisqu’on est là où les jeunes consultent et font des recherches. Ensuite on a récolté plus de 24 000 offres d’emplois en 2023 et on a comptabilisé plus de 850 000 candidatures.

On a souhaité tenter de donner un calcul de l’entrée de ces jeunes-là, qui sont passés sur la plateforme, dans le marché du travail, on les retrouve ensuite dans les contrats. Et on constate aujourd’hui, alors ce chiffre est à prendre avec des pincettes, puisqu’il est encore en cours de consolidation, mais on sait d’ores et déjà qu’il y a au bas mot 1,6% des candidats qui ont fait une démarche de candidature via La bonne alternance qui ont rejoint une entreprise. C’est certainement davantage que ce chiffre, mais en tout cas, on a la capacité de le calculer aujourd’hui. Pour terminer, si le service vous intéresse et que vous souhaitez l’utiliser, et bien vous pouvez, on va vous mettre un lien vers la plateforme 1jeune1solution dans le chat.

Et enfin, puisque c’est un temps court et on a fait le pari avec vous aujourd’hui de vous donner des clés pour vous aider dans vos recrutements rapidement, si vous avez d’autres questions plus précises qui appellent à un accompagnement et bien je vous invite à les poser sur notre support et on tâchera au mieux d’y répondre. L’adresse s’affiche ici, donc c’est labonnealternance@apprentissage.beta.gouv.fr. Et puis, comme je le disais, si vous souhaitez déposer une offre, on vous invite à le faire.

Merci beaucoup pour votre attention.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup Abdellah. Catherine un mot de conclusion ?

Catherine Siwczak : Recruter un jeune, c’est aussi faire attention aux attentes des jeunes aujourd’hui, aux valeurs, à l’innovation, voilà un petit peu les éléments qui sont importants pour les jeunes aujourd’hui.
Réfléchir à son poste, respecter les règles d’or que vous retrouverez dans le support, les règles d’or pour rédiger une offre : une offre attractive, être conscient des attentes, être prêt aussi à faire évoluer ses conditions d’accueil et ses pratiques de recrutement. Il y a beaucoup de services qui existent, on a des conseillers qui sont spécialisés dans l’accompagnement des jeunes, donc on peut vraiment être en appui. Penser également à travailler votre marque employeur sur le site France travail.fr donc à bien compléter votre page entreprise pour la rendre attractive, que les candidats puissent directement se rendre sur votre page et en savoir plus sur vous, et n’hésitez pas à contacter France Travail pour bénéficier d’un conseil personnalisé.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup Catherine, on vous a présenté 2 exemple complètement opérationnels pour pouvoir répondre à vos besoins. On a présenté aujourd’hui des éléments sur le poste, la fiche de poste, la façon dont on peut être aidé et outillé.

Je rappelle que on peut déposer des offres sur 1jeune1solution.gouv.fr et que, vous l’avez compris, tout est maillé entre La bonne alternance et France travail et en plus on est rappelé par un conseiller de France travail.
Dans la foulée, nous on se retrouve si vous le voulez bien, la semaine prochaine, mardi prochain à la même heure : 12h 12h30, sur le thème, « Être accompagné pour sourcer » on va encore un peu plus loin, comment on fait aujourd’hui pour sourcer des candidats, on l’a déjà un peu abordé et on ira encore plus loin la semaine prochaine en tout cas.

Merci beaucoup de nous avoir suivis et à la semaine prochaine, au revoir.

Abdellah : Merci au revoir.

Catherine Siwczak : Merci au revoir.

  • 23/04 : Être accompagné pour sourcer
    Avec Marion Guillet, La bonne alternance
    Julien Amiano, CFA - Les Compagnons du Devoirs d’Occitanie
    Yan-Eric Goullet, Opco2i

Laurent Kazmierczak (DGEFP) :

N’hésitez pas à poser vos questions durant cette demi-heure de webinaire et d’échange. Aujourd’hui, le thème que nous allons aborder, c’est « Être accompagné pour sourcer », vaste sujet parce que rien ne sert de, on l’a vu la semaine dernière, déposer une offre, se préparer sur la question de la sélection des candidatures, des compétences qu’on a besoin et ainsi de suite.

Encore faut-il trouver les candidats.

Aujourd’hui, on a choisi de vous présenter 3 possibilités qui sont offertes en fait à travers nos 3 invités, on a parmi nous Marion Guillet qui vous présentera La bonne alternance, l’un des outils développés par l’État pour pouvoir faire ce rapprochement, mais Marion nous en parlera davantage ; Julien Amiano, qui nous vient d’Occitanie, directeur régional d’un CFA rattaché aux Compagnons du devoir. On verra là aussi quel est le rôle du CFA dans la question du sourcing et comment on peut le contacter, à quel moment, puisque ce sont les compagnons du devoir.

Et puis on a aussi la chance d’avoir Yan-Eric Goullet, qui est responsable grands comptes à l’OPCO2i, l’Opco du secteur industriel. Là aussi, le rôle de l’OPCO dans l’accompagnement du sourcing.
N’hésitez pas à nous poser vos questions dans le chat, on y répondra le mieux possible au fur et à mesure.

Et puis je vous propose de commencer d’ores et déjà. On commence peut-être déjà par l’Occitanie avec vous Julien, expliquez-nous un peu déjà ce qu’est un CFA, puisque c’est la première fois dans le cadre de ces webinaires que l’on fait intervenir un CFA.

Et puis parlez-nous aussi des Compagnons du devoir.

Julien Amiano : Merci, enchanté, bonjour à toutes et tous.

Effectivement, s’il y a des questions, j’essaierai de suivre. Alors déjà un CFA, c’est un organisme de formation et un centre de formation d’apprentis qui accueille effectivement des apprentis qui sont en alternance entre le monde de l’entreprise où ils apprennent le métier et le centre de formation d’apprentis qui l’accueille pendant les périodes de formation pour intégrer l’ensemble des compétences liées à un référentiel diplômant.

Donc, les Compagnons du devoir et du Tour de France, on est un organisme de formation, une association, loi 1901 et reconnue légitimité publique.On connaît le compagnonnage, vous connaissez plus ou moins le compagnonnage par le prisme, entre guillemets, des médias liés aux voyages et au Tour de France. Mais plus précisément, on est un centre de formation d’apprentis, on accueille un peu plus de 12 000 jeunes en apprentissage sur le territoire français, dans des filières métiers très variées, du bâtiment, de l’aménagement des matériaux souples, des technologies de l’industrie et des métiers du goût. Donc, dans plus de 30 métiers, accompagné par 41 centres de formation au territoire national et 250 sites d’accueil

Pourquoi je parle de site d’accueil ? C’est qu’on a une particularité chez les Compagnons du devoir, on relie le centre de formation à un réseau d’hébergement et l’emploi des bassins d’emploi à un réseau d’hébergement. Ce que l’on souhaite, c’est qu’il y ait une possibilité de mobilité pour qu’un jeune et un moins jeune qui décide, entre guillemets, de rentrer dans un métier, la question du logement ne soit pas une barrière à l’entrée. Donc les compagnons ont tissé un réseau national et international de sites d’accueil au plus près de l’emploi et au plus près de la formation.

Aujourd’hui, les Compagnons du devoir s’adressent de la formation initiale, du CAP au master au executive master pour des publics de jeunes et de moins jeunes, pour découvrir et apprendre un métier. On forme également les salariés des entreprises qui souhaitent acquérir des compétences quand l’entreprise souhaite faire monter en compétence leurs salariés.

Et on a un cœur de métier qui s’appelle le Tour de France : on fait voyager des jeunes dans le monde entier. On est ouvert dans plus de 40 pays à l’international. On a chaque année plus de 3 à 400 qui vivent une étape hors frontière chaque année, sur les 3 000 qui voyagent en France, dans un pays étranger pour apprendre une langue, voire des techniques différentes, ce qui permet d’être à la pointe des métiers quand ils reviennent en France.

Voilà si je dois faire très simple et très synthétique dans la présentation des Compagnons du devoir.

Laurent Kazmierczak : Et vous formez sur quel type de métier sur les différents centres ?

Julien Amiano : Alors 30 métiers différents, donc bâtiment aménagement, donc vous avez des métiers tels que le génie climatique, charpente, construction, menuiserie et j’en passe. Ensuite, nous avons les matériaux souples, donc tous les métiers liés au tapissier d’ameublement, sellier, maroquinier, cordonnier, bottier.

Nous avons les technologies de l’industrie, donc les carrossiers, les chaudronniers, les électrotechniciens, mécaniciens de maintenance et les mécaniciens de précision. Les métiers du goût : boulanger, pâtissier, fromager, charcutier, etc.

Donc ça représente plus de 30 métiers dans 4 filières métiers.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup, on reviendra sur vous dans un instant.

Marion du coup, j’en parlais un peu en en introduction : La bonne alternance ?

Je vous laisse peut-être nous en parler et nous la présenter.

Marion Guillet : Oui merci. Bonjour à toutes et à tous.

Alors bon, déjà vous voyez Product Owner s’afficher : ça veut dire chef de projet informatique, c’est un petit peu des nouveaux métiers de l’informatique mais voilà ce que ça signifie.

La bonne alternance, c’est un service gouvernemental qui a été créé en 2018 et dont l’objectif est de faciliter les entrées en alternance en accompagnant les mises en relation entre les candidats, les entreprises et les centres de formation.

Sur les 12 derniers mois, on a aussi eu 2,6 millions de candidats qui ont utilisé ce service et qui nous ont permis d’enregistrer plus d’un million de candidatures. Donc je reviendrai dessus tout à l’heure, mais c’est vrai que c’est un site qui est relativement visible aujourd’hui. Ce service s’adresse à 3 cibles principales : la première, ce sont les jeunes en recherche d’un emploi ou d’une formation en alternance pour lesquelles on va venir centraliser l’ensemble de l’offre de formation et d’emploi en alternance et auxquels on propose également un accompagnement sur les temps forts de l’alternance, en étroite collaboration avec les différentes plateformes académiques.

Ensuite, et c’est ce qui va le plus vous intéresser aujourd’hui, notre autre cible sont les entreprises en recherche de candidats auxquels nous proposons plusieurs choses. Tout d’abord, un formulaire de dépôt d’offre très simplifié, dont vous pouvez voir les étapes à l’écran. Son objectif est de faciliter la mise en visibilité des besoins en recrutement des TPE - PME qui ont en général peu de temps à accorder à la rédaction de leurs offres.

Donc, après avoir saisi le SIRET de votre établissement et les coordonnées de contact du recruteur, il vous suffit de saisir l’intitulé du métier, chercher le niveau de diplôme et la date de début du contrat et notre système va venir générer automatiquement le descriptif de l’offre à partir de référentiels France Travail, ex pôle emploi.

Ensuite, dès que vous soumettez une offre via ce formulaire simplifié, on vous propose de la partager à des centres de formation, situés à proximité de votre établissement et qui forment sur le métier choisi, donc c’est si vous le souhaitez. Mais donc, si vous souhaitez recourir à cette mise en relation, ces derniers, donc les établissements de formation, sont notifiés de votre besoin et peuvent vous aider à sourcer vos candidats.

Ensuite, si vous souhaitez personnaliser votre offre, pas de problème, vous pouvez la diffuser sur France Travail en spécifiant son caractère multi-diffusable et elle sera automatiquement rediffusée sur notre site ainsi que chez tous nos partenaires, dont la liste non exhaustive s’affiche à l’écran.
Et enfin la troisième cible à laquelle s’adresse La bonne alternance après les jeunes et les entreprises, ce sont donc les centres de formation qui peuvent déjà profiter de contacts d’entreprises qui ont diffusé des offres et qui souhaitent être accompagnées dans le sourcing de leur candidat.

Mais des centres de formation peuvent eux aussi directement diffuser des offres pour le compte de leurs entreprises partenaires puisque parfois, certaines entreprises préfèrent déléguer cette partie-là à des centres de formation, et donc on leur propose cette fonctionnalité sur La bonne alternance, en plus bien évidemment de l’exposition de l’ensemble de leur offre de formation.

Et pour conclure, et après je repasse la main à Laurent, je voulais insister aussi sur le fait que chaque mois sur le service La bonne alternance, ce sont plus de 300 candidats qui accèdent aux opportunités d’emploi. Donc ce sont des candidats qui accèdent soit directement à notre site, soit à un des sites de nos partenaires où sont exposés toutes les opportunités d’emploi qu’on collecte, qui assurent du coup une vraie diffusion de votre offre sur les plateformes qui sont déjà consultées par les jeunes.

Le but, c’est de s’insérer sur des parcours existants et pas de créer un énième service qui va venir dévier les jeunes, donc les données qui sont sur 1jeune1solution, concernant l’alternance, sur parcoursup sur diagoriente, sur tous les sites que vous voyez s’afficher, en réalité, ce sont des opportunités d’emploi issues de La bonne alternance.

Donc vous avez vraiment une diffusion très élargie. Et donc chaque mois, c’est à peu près 300 000 candidats, à peu près 85 000 candidatures en ligne, donc celles qu’on mesure, parce qu’après y a des candidats qui peuvent contacter directement les recruteurs par téléphone par exemple, et donc voilà, c’est pour vous donner une petite idée du volume et de la visibilité qui peut être induite en utilisant ce service.

Laurent Kazmierczak : Mais il y a, Marion, aussi une démarche pour contacter des jeunes ?

Marion Guillet : Oui.

Laurent Kazmierczak : Et leur pousser des offres ?

Marion Guillet : Oui, alors là c’est ce que j’ai évoqué au début. Nous ce qu’on fait côté La bonne alternance pour accompagner les jeunes sur les temps forts de l’alternance, c’est à dire aux alentours de mars, puis de juin, puis de septembre : on lance des grandes campagnes de mails où on va cibler des jeunes pour lesquels on sait qu’ils ont fait des vœux en alternance, mais qui n’ont pas encore signé de contrat avec une entreprise.

On va leur pousser des liens de recherche personnalisés vers des opportunités d’emploi sur La bonne alternance en lien avec les vœux de formation qu’ils ont réalisé.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup, on passe peut-être à l’Opco2i, bien avec une question assez large, Yan-Eric, sur ce qu’est l’Opco2i. Et puis comment il intervient dans cette démarche de rapprochement entre l’offre et la demande ?

Yan-Eric Goullet : Et merci bonjour à toutes et à tous.

Donc Yan-Eric Goullet, je suis responsable grands comptes donc au sein de l’Opco2i et je m’occupe plutôt des très grosses entreprises au sein de l’Opco2i.

Mais notre action va des grosses entreprises également à toutes les TPE-PME qui sont sur tout le territoire français. Un Opco, c’est un opérateur de compétences, donc on est un organisme paritaire, au niveau de notre conseil d’administration, ce sont des représentants des organisations patronales et des organisations syndicales de salariés et également de l’État qui siège au Conseil d’administration de l’Opco2i et des différents Opco.

Donc on est l’Opco industriel : on regroupe 29 branches industrielles avec également tous les métiers de l’énergie et donc notre mission c’est d’informer, de conseiller, d’accompagner les entreprises dans tous leurs projets de formation et de recrutement et notamment via l’alternance.

Notre métier sur l’alternance, c’est de financer les contrats d’alternance parce que quand une entreprise va signer un contrat il va y avoir un financement pour financer le coût pédagogique, que ce soit un CFA ou un organisme de formation dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, y a un coût de formation, donc qui va être financé en tout et partie par l’Opco.

Et on est vraiment le la clé d’entrée pour le dépôt également pour les entreprises des contrats de d’alternance, c’est à dire que l’entreprise qui signe un contrat d’alternance doit obligatoirement le déposer auprès l’opco dont elle dépend parce que sinon ça ne peut pas être reconnu comme un contrat d’alternance.

C’est vraiment l’accord de prise en charge au niveau de l’opco qui fait que ça va valider le fait que c’est vraiment effectivement un contrat d’alternance et ensuite ça va être transmis notamment à tous les services de l’État et également à l’ASP pour déclencher tout ce qui va être également les aides à l’embauche, quand on signe des contrats auprès d’alternants. Et donc notre mission, au-delà de ce financement et de l’instruction des dossiers, c’est aussi d’accompagner les entreprises, de les informer sur tous ces dispositifs d’alternance de les solliciter, pour qu’elles pensent à ce sujet-là, parce que c’est important de trouver des nouveaux talents, de recruter des jeunes et de les former en alternance parce qu’ils vont avoir ce double cursus, entreprise et école qui fait que quand ils rentrent après dans l’entreprise, ils ont déjà une expérience professionnelle. Ça permet d’anticiper aussi parfois des pyramides, des âges, un peu vieillissantes dans l’industrie, et donc bah de pouvoir tout de suite faire aussi une transmission des savoirs au sein de l’entreprise. Donc c’est vraiment un domaine sur lequel on appuie fortement auprès de nos entreprises pour qu’ils puissent développer en leur sein l’alternance.

Alors, ça, c’est notre mission, mais on a également des missions qui vont être de tout ce qui va être, la promotion et la découverte des métiers de l’industrie auprès du grand public et notamment des jeunes. On va aider aussi les entreprises dans tout ce qui va être anticipation, sur les nouveaux métiers et les compétences, puisqu’on a un observatoire inter-industriel qui fait des études sur toute l’évolution des métiers dans l’industrie et on accompagne également les branches dans tout ce qui est politique de certification.

Alors l’Opco2i, on est présent sur tout le territoire français. Il y a 12 directions régionales pour être au plus près du terrain, au plus près des entreprises.

C’est 700, plus de 700 permanents, dont 250 conseillers, qui sont sur tous les bassins d’emploi pour accompagner toutes nos TPE-PME au plus proche du terrain et les accompagner au quotidien dans tous leurs projets, formation et alternance. Donc ça c’est vraiment important parce que, notamment dans les toutes petites entreprises, il y a peu de moyens pour gérer tout ce qui va être la partie ressources humaines, recrutement, c’est le chef d’entreprise qui va un peu gérer tous ces sujets tout seul. C’est un sujet qui peut être complexe l’alternance, parce qu’il y a quand même des notions juridiques, légales, c’est une signature d’un contrat, donc il a besoin de conseils là-dessus.
Et puis également d’être accompagné bien sûr, le sujet d’aujourd’hui, sur comment je trouve les bons candidats, comment je fais mon sourcing, donc vraiment une action terrain et chaque entreprise a un conseiller dédié qu’elle peut rencontrer et les conseillers de l’Opco2i, sont sur le terrain tous les jours pour aller rencontrer les entreprises.

Donc au niveau de nos actions, comme je le disais, on a une action sur la promotion et l’attractivité des métiers, parce que l’objectif c’est aussi de donner une image attractive des métiers de l’industrie, de sortir peut-être des clichés, parfois un peu ancien, sur des métiers industriels durs et de voir tous les nouveaux métiers qui peuvent exister dans ce domaine.

Et donc il y a toute une campagne de promotion qui a été lancée, qui s’appelle « Avec l’industrie, on a un avenir à fabriquer » donc peut-être que vous avez vu, il y a eu un film qui est passé dans les salles de cinéma, en télévision, sur les réseaux sociaux, pour montrer toute la partie innovante, toutes les possibilités de métier et de diversité de métiers possibles dans l’industrie pour attirer les jeunes, les demandeurs d’emploi vers les métiers de l’industrie.

Et montrer qu’il y a une diversité et plein d’opportunités et également justement une capacité à pour les entreprises à former, notamment via l’alternance, tous ces jeunes ou ces demandeurs d’emploi.
Donc là je vous ai mis les liens de notre site « avec l’industrie », de la chaîne Youtube, pour les gens qui souhaitent aller plus loin, pour voir un peu toutes les informations liées au métier de l’industrie.
Alors, en complément de cette action de communication, on a toute une action aussi terrain avec des salons sur toute la France, donc salon de l’alternance, salon étudiant, salon de l’orientation, salon pour les demandeurs d’emploi où nos équipes de l’Opco2i présentent les différents métiers industriels, on a notamment des casques à réalité virtuelle qui permettent de s’immerger dans différents métiers que les jeunes peuvent choisir.

Donc voilà, ils peuvent voir un métier de n’importe quelle branche industrielle que l’on couvre s’ils ont envie de découvrir un métier.

Ils peuvent le voir à travers des casques à réalité virtuelle et également quand on voit que sur ces salons, quand il y a des jeunes qui sont intéressés, parce qu’on met en avant également l’alternance comme voie d’excellence pour accéder aux métiers de l’industrie. Mais généralement, quand on voit qu’il y a des jeunes qui sont intéressés par les métiers de l’industrie et par l’alternance, on les oriente après à travers ces salons vers le site La bonne alternance pour qu’ils puissent s’inscrire et dire qu’ils sont en recherche d’un contrat en alternance.

Donc c’est plutôt ce canal là sur lequel on les oriente pour qu’ensuite ils puissent rechercher leur contrat en alternance, sachant que sur les salons, on invite également des entreprises, si elles le souhaitent, à venir présenter leur métier, à venir se mettre en avant et également pouvoir rencontrer directement des jeunes ou des demandeurs d’emploi pour faire leurs soussignés directement dans leur bassin d’emploi quand elles ont des
projets de recrutement en alternance.

Donc, nos entreprises sont également les bienvenus sur nos salons.

Ensuite, on a une autre action en termes de d’aide aux sourcing pour les entreprises.

Ça va être ce qui est les actions de POE, préparation opérationnelle à l’emploi.

Donc ça, ce sont des actions en fait qui permettent avant même de rentrer sur un contrat en alternance, d’avoir une première partie de formation, donc là ça peut être pour des gens qui sont peut-être un peu plus éloignés aussi de l’emploi qui peuvent pas forcément rentrer directement ou qui ont besoin d’un petit parcours de formation en amont et donc là ce sont des actions qui permettent de faire des parcours de formation jusqu’à 400 heures avant l’entrée dans l’entreprise sur un contrat durable et notamment très souvent c’est sur des contrats d’alternance, donc contrat de professionnalisation où contrat d’apprentissage, ça permet aussi d’avoir une période d’immersion en entreprise avant même de rentrer en contrat d’alternance.

Donc, ce qui permet aussi bien aux jeunes et aux demandeurs d’emploi de tester comment ça se passe dans l’entreprise et de savoir s’il peut se projeter sur un contrat plus long et également pour l’entreprise de voir si la personne peut bien s’intégrer et donc ensuite aller sur un contrat en alternance.

Là on a tout un travail en amont avec les entreprises qui va être de voir avec elle qu’elle va être l’ingénierie et le parcours de formation à mettre en place avant l’entrée et également toute une action qu’on va avoir sur la partie sourcing puisque là en tant que Opco, on est partenaires au sein du réseau France Travail et donc on va accompagner les entreprises sur tout ce qui va être aussi l’action de sourcing avec les différents réseaux France Travail notamment en mettant en place des informations collectives, des portes ouvertes de l’entreprise donc différents sujets pour attirer des candidats pour ensuite qu’ils puissent rentrer dans cette POE. C’est aussi souvent avec France Travail des mises en situation qui sont mis en place. Donc, c’est à dire des mises en situation qui permettent déjà de tester la personne pour voir si elle peut acquérir les gestes qui sont attendus dans le métier pour ensuite voir si elle peut rentrer dans ce dispositif de formation et si elle est intéressée pour aller plus loin.

Ce sont les trois grosses actions que l’on mène sur la promotion des métiers, l’aide au recrutement et aux sourcing dans le cadre des contrats en alternance, sachant que aujourd’hui, on a aussi toute une action de sensibilisation aux entreprises parce que aujourd’hui on voit que vraiment le gros enjeu, ça c’est l’enjeu principal pour moi sur l’alternance, c’est vraiment le sourcing, c’est trouver les bons candidats et c’est de plus en plus difficile parce que la concurrence entre les entreprises est de plus en plus rude et donc on accompagne aussi les entreprises sur toutes les techniques de comment je recrute au mieux. Donc, on a développé un service qui est un kit recrutement pour aider les entreprises dans toutes leurs démarches de recrutement pour bien recruter et on leur a également mis à disposition un kit sur la marque employeur. Parce que vraiment la marque employeur aujourd’hui, c’est un enjeu très important d’avoir une bonne image auprès des jeunes, auprès des demandeurs d’emploi pour attirer des candidats.

C’est un enjeu stratégique pour l’entreprise et donc notamment sur les plus petites, on les aide en termes de méthodologie sur comment développer sa marque employeur.

Après, on a nos actions terrain au quotidien puisque comme on est un peu la clé d’entrée sur l’alternance, je vais très vite sur l’intendance.

Laurent Kazmierczak : Pour conclure, si vous voulez bien…

Yan-Eric Goullet : On a beaucoup d’entreprises qui nous appellent quand elles ont des projets d’alternance et donc là on peut aussi les aider à trouver le bon diplôme et les orienter vers les CFA qui délivrent les diplômes au niveau des bassins d’emploi et là, on leur dit aussi que les CFA sont aussi un moyen d’avoir du sourcing parce qu’ils ont des candidats et souvent les CFA peuvent aider les entreprises dans la mise en relation avec des candidats.

Et j’ai terminé.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup, je vais juste répondre à quelques questions qui sont posées dans le chat.

Il y a la question en fait des personnes en situation de handicap. Il y a deux choses en fait sur lequel on peut répondre sur ce sujet un, on fait un spécial handicap le 21 mai, on se retrouvera dans un live LinkedIn spécialement dédié à cette question-là et je vous renvoie vers le site du ministère du Travail autour du contrat d’apprentissage aménagé.

La 2e question, en fait qui nous est posée, c’est sur les salons : est-ce qu’il y a des salons à proximité de chez moi ? Là aussi, il y a pas mal d’outils, je vous invite, parmi les outils à aller sur celui hébergé par France Travail qui recense la plupart des salons organisés ou par France Travail, ou organisés par d’autres types d’organisateurs. Vous pourrez retrouver là aussi les informations. Et puis enfin il y a une question assez récurrente, sur le secteur public, là je vous renvoie à un événement le 18 juin, un spécial autour de la fonction publique.

Mais du coup, retournons chez vous Julien, sur ce rapprochement entre entreprises et jeunes : comment vous le faites au sein du CFA et comment les entreprises peuvent vous contacter si elles le souhaitent en proximité ?

Julien Amiano : Oui, et puis pour rebondir sur ce qui venait dire juste avant : les centres de formation effectivement recensent effectivement un ensemble de jeunes et de moins jeunes intéressés, en tout cas par les métiers.

Aujourd’hui à titre d’exemple pour l’Occitanie chez les Compagnons du devoir, sur 6 établissements, on a 900 entrants par an, on rencontre à peu près 4 000 jeunes pour avoir 900 entrants. Donc ça veut dire qu’on a un énorme taux de sourcing. Pourquoi dans les 4 000 ? Parce qu’on fait la promotion des métiers également et entre le moment où le jeune s’intéresse à plusieurs métiers, celui qu’il a choisi, il y a un peu de recentrage, mais on rencontre énormément de jeunes et on source. Et donc l’entreprise contacte le centre de formation d’apprentis aujourd’hui, qu’elle identifie ou qu’elle n’identifie pas, il y a effectivement l’opco ou le carif Oref qui est à disposition pour regarder les bonnes formations.

Le CFA peut mettre à disposition effectivement l’ensemble des CV qu’il a reçu et des candidatures qu’il a de jeunes en entreprise.

Ensuite, nous, on a des gens sur le terrain, c’est-à-dire que, à l’image de ce que fait l’opco, nous on a des conseillers entreprises et des conseillers formation qui arpentent le terrain pour aller à la rencontre des entreprises pour les sensibiliser sur l’apprentissage de leur présenter ce dispositif d’alternance. Alors nous, dans nos secteurs d’activité du bâtiment, de l’industrie, c’est quand même assez connu et reconnu, mais de temps en temps, surtout quand on a des créateurs et des repreneurs d’entreprise, il est bon de rappeler que l’apprentissage existe. Donc on est passé régulièrement pour leur proposer des dispositifs et leur proposer effectivement l’ensemble des jeunes qui se sont tournés vers notre centre de formation pour découvrir le métier donc, le CFA, c’est effectivement un partenaire à mon sens indissociable de l’entreprise dans l’enjeu de ces recrutements et dans l’enjeu de l’information pour trouver des candidats, c’est notre métier.
Il faut savoir que la loi nous a demandé, par la réforme 2018, également d’être un des opérateurs principaux de l’aide à la recherche d’entreprise pour les candidats et donc pour les apprentis.

Donc on est armés et organisés pour, à côté des entreprises, identifier le bon candidat dans le bon métier pour la bonne formation, voilà en complément effectivement de ce que l’opco peut déjà faire également. Le dernier sujet c’est.

Julien Amiano : Le dernier sujet c’est effectivement de se rapprocher aussi des établissements scolaires qu’il y a autour pour une entreprise.

Alors vous allez dire, l’entreprise a pas le temps mais en tout cas de dire qu’on est une entreprise intéressée par l’apprentissage dans l’ensemble des établissements qu’il y a autour de lui. Il permet des stages de troisième, seconde, etc, de faire découvrir son métier dans l’entreprise, et j’insiste là-dessus parce qu’un jeune, il a besoin de voir, donc il va voir dans le centre de formation, mais il peut aussi aller voir dans l’entreprise et les stages découvertes doivent faire l’objet de de la création de vocation.

Laurent Kazmierczak : Très bien, merci beaucoup. Marion aujourd’hui, c’est quand le bon moment pour pouvoir déposer son offre sur La bonne alternance et rencontrer des candidats ?

Marion Guillet : Alors, contrairement aux formations scolaires, les formations en alternance peuvent démarrer à tout moment de l’année.

Donc si je commence par une réponse un peu de Normand, je dirais que le moment le plus important pour chercher un candidat, c’est le moment où votre entreprise, elle le souhaite et surtout a la capacité d’investir dans la formation de nouveaux talents.

Cela étant dit, l’alternance suit quand même une certaine saisonnalité, car encore une majeure partie des établissements de formation propose un début de formation en septembre.
Donc, cette saisonnalité se traduit en 3 périodes principales où les candidats cherchent une entreprise, ce sont les périodes que j’ai évoquées tout à l’heure, les temps forts on accompagne les jeunes, il y a donc avril parce que les jeunes qui ont formulé des vœux post bac sur parcoursup ont reçu une réponse des écoles et donc si ils sont acceptés en formation, ils commencent à chercher une entreprise. Donc, un avril ensuite, fin juin - juillet là, c’est les jeunes qui ont formulé des vœux infra-bac sur Afelnet, qui reçoivent une réponse des écoles et donc si ils sont acceptés eux aussi commencent à chercher une entreprise. De plus c’est un petit peu la période charnière pour trouver une entreprise avant les grands départs en congés des recruteurs et enfin c’est le dernier trimestre de l’année parce que les jeunes qui démarrent une formation en septembre ont jusqu’à la fin de l’année pour trouver un employeur donc c’est la dernière ligne droite pour concrétiser leur entrée en alternance.

Donc je dirais que les temps, c’est avril, juin, juillet et dernier trimestre de l’année.

Laurent Kazmierczak : Merci beaucoup, on est déjà à la fin.

La promesse, c’est 30 minutes. Je reprécise juste ce que je disais tout à l’heure pour répondre à Catherine : le 18 juin, on fait un spécial fonction publique, donc vous pourrez poser toutes vos questions, si vous êtes du secteur public et si vous souhaitez recruter en apprentissage, ce sera l’occasion.

On fera ça avec la DGAFP et le CNFPT.

Vous avez aussi des questions sur l’aide de 6 000 € qui ont fait partie de l’actualité récente, et vous avez toutes les informations. La suppression de l’aide concerne uniquement le contrat de professionnalisation.

Donc voilà, rien n’a changé sur le reste et puis nous on se donne rendez-vous le 30 avril, c’est à dire mardi prochain à midi autour de la thématique « Choisir le bon candidat ».

En attendant, n’hésitez pas, suivez-nous sur les réseaux et puis merci à tous les trois de nous avoir accompagnés sur cette thématique.

Et puis, à bientôt, au revoir.

  • 21/05 : LinkedIn Live– Apprentissage et handicap Lien à venir
  • 4/06 : LinkedIn Live– Comprendre le rôle des acteurs de l’apprentissage (CFA, Lycée professionnels, etc.) Lien à venir
  • 2/07 : LinkedIn Live : conclusion du cycle. Lien à venir
Le saviez-vous ? Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités organise des lives Instagram sur le compte 1jeune1solution à destination des jeunes à partir du lundi 15 avril, dès 18H ! Objectif  : donner la parole à des apprentis afin qu’ils présentent leurs parcours en apprentissage et permettre à des potentiels candidats à l’apprentissage de poser leurs questions en direct. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site 1jeune1solution.gouv.fr

Pour aller plus loin

 Simuler le coût de l’embauche de votre futur apprenti
 Questions-réponses sur l’apprentissage et l’entreprise